Il est tôt, le jour se lève et l’euphorie d’avoir vu des aurores boréales est toujours présente … nous n’avons d’ailleurs pas beaucoup fermé l’oeil de la nuit tant nous étions heureux d’avoir assisté à ce spectacle. Heureusement, le temps de route pour retourner sur le site de Geysir & Strokkur est court (10 minutes).
A cette heure ci (7h du matin) seule une bande de photographes courageux nous précède. Le soleil levant donne aux nuages une couleur rosée, le calme règne … il n’y a plus qu’a mettre en place le Reflex sur son trépied.
Et soudain, lorsque l’eau et la vapeur épaisse jaillissent du Geyser, les rayons du soleil peinent à les pénétrer. La vapeur se pare alors d’une couleur jaune qui contraste avec les nuages et le ciel qui sont quant à eux devenus gris/bleus. Encore une fois, nous nous retrouvons seuls et pouvons profiter de ce moment pleinement … c’est vraiment le côté appréciable de dormir sur place.
l’Islande regorge de petits trésors comme cet endroit et il ne faut sous aucun prétexte les manquer si l’on passe à côté.
Il nous faudra 2h de route pour arriver sur le parking de ce site qui se trouve au bout d’une piste. Seljavallalaug se situe juste avant la cascade de Skogarfoss. Il faut pour trouver l’endroit, tourner à gauche sur la route 242 en direction de Seljavellir où vous y trouverez une petite ferme.
Une courte marche le long du lit de la rivière permet d’accéder à ce lieu atypique (il faut compter environ 20 minutes) et reculé.
Arrivés au bout de ce chemin, nous tombons sur cette fabuleuse piscine creusée à flanc de falaise en 1923 par un professeur de sport ayant reçu l’aide de fermiers locaux pour la construire. Il leur avait notamment promis en contre partie de leur aide de leur apprendre à nage. C’est à ce jour la plus vieille piscine d’Islande. Le principe est simple, l’eau se trouvant à l’intérieur de la montagne est détournée dans ce bassin long de 28 mètres et large de 10 mètres.
Petit détail: température de l’eau 30° !!!
Il ne reste plus qu’à prendre son courage à deux mains pour oser le maillot de bain ! euh oui car on vous précise il fait quand même – 2 ° à l’extérieur !!! des vestiaires hommes et femmes permettent de se mettre en tenue 🙂
La profondeur de la piscine n’excède pas 1,40m … c’est parti pour quelques brasses … Hein Laura !!! pour ma part, je choisis de rester au chaud et de prendre les photos !!!
Ce lieu est hors du temps, les quelques touristes s’y trouvant parlent d’ailleurs très doucement afin de ne pas perturber cette atmosphère si paisible.
Le panorama est à couper le souffle, allez profiter de cette petite merveille !!!! en plus c’est gratuit… et encore peu connu des touristes.
Après cette bonne baignade revigorante, surtout quand il faut sortir de l’eau …. 1h45 de route nous sépare de notre prochain objectif. Le canyon de Fjadrargljufur est situé au sud-ouest de l’Islande. Il atteint par endroit 100 mètres de profondeur.
Pour ceux qui ne parlent pas couramment Islandais … et nous sommes nombreux …. Gljufur signifie « Canyon », Fjadra étant le nom de la rivière qui y coule (plutôt logique mais pas simple à prononcer pour autant. Essayez, vous verrez !!). Il aurait été formé lors de la dernière période de glaciation il y a 9000 ans.
Il est possible de l’admirer soit du pont qui se trouve au bout de celui-ci, soit en se promenant sur les les chemins vertigineux qui le longent. La vue y est alors imprenable, il faut juste éviter de s’approcher trop près du bord, les sentiers n’étant pas très entretenus par endroit ni sécurisés.
Pour les amateurs de cascades, celle de Systrafoss se trouve à 15 mn de Fjadrargljufur. En reprenant la route 1 elle se trouve à l’ouest de Klaustur. Il suffit de se garer sur un parking qui y fait face.
Elle est étonnante et mérite le détour dans la mesure où c’est même une double cascade !!! le lieu est très reposant.
Il faut savoir qu’elle a été baptisée ainsi car « Systra » signifie littéralement « soeur ». Ici c’est au sens religieux qu’il faut comprendre ce mot. Des moines Irlandais ayant fondés non loin d’ici le village de Kirkjubaejarkaustur (encore impossible à prononcer 😮 ) y ont construit un couvent bénédictin en 1186.
Ce point de vue nécessite de prendre 15 minutes de son temps, pas plus.
La fin d’après-midi nous guette, nous rebroussons chemin pour aller vers Dyrholaey (1h). C’est d’ailleurs dans les environs que nous y passerons la nuit.
L’arche volcanique qui se trouve au bout de la péninsule sud de l’ile a rendu célèbre ce site. C’est également un paradis pour les macareux qui viennent y nicher en été.
Le fond de l’océan est propice à la formation de vagues qui n’ont de cesse que de se « fracasser » sur les récifs et la plage de sable noire. Nous aurons, tout le temps où nous y serons, cette sensation d’avoir un voile « nuageux » devant nos yeux.
Ces mêmes vagues sont d’ailleurs très dangereuses et impressionnantes ( et pourtant nous sommes habitués avec la Bretagne !), des panneaux de signalisation mettent en garde les touristes. Chaque année compte malheureusement son lot de décès, ceux-ci souvent dûs à l’imprudence de certaines personnes.
Non loin de notre cottage (500 mètres à pied), se dressent les orgues basaltiques de Reynisfjara. C’est au contact de l’air et/ou de l’eau que la lave en fusion s’est rapidement refroidie pour former ces magnifiques colonnes que l’on croirait sculptées à même la roche.
Il est possible de monter dessus pour s’y prélasser quelques instants au soleil.
…ou y faire un peu d’escalade en se prenant pour Tom Cruise dans « Mission impossible » !!!! non d’accord on rêve !!!!
Au pied de cette falaise, deux immenses pitons rocheux jaillissent de l’eau. Ce sont des colonnes de lave noire qui sont nommées les Reynisdrangar. Façonnées par le vent et la mer depuis des milliers d’années elles ressemblent aujourd’hui à des aiguilles dont le point culminant se trouve à 66 mètres de hauteur. Les géologues appellent ces formations des « stacks ».
Il n’en fallait pas moins pour que les Islandais en fasse une légende : On raconte que 2 trolls tentant d’échouer un bateau à 3 mats se seraient fait surprendre par le soleil levant et auraient été pétrifiés.
Cette légende rajoute un côté fantastique à cet endroit qui l’est déjà à lui seul.
Comme tous les villages Islandais, Reynisfjara possède sa petite église. Trônant entre les montagnes et la mer, elle se fond parfaitement dans le décor. Les défunts présents ici y reposent en paix.
Pour finir la journée en beauté, nous découvrons notre cottage. C’est précisément à la ferme de Gardar que le maitre des lieux (un fermier très sympathique) nous remettra les clés du chalet en nous y accompagnant.
C’est exactement pour ce type de moments que nous rêvions d’aller en Islande, être isolés en pleine nature, avec comme seul bruit de fond celui du ressac des vagues.
Le chalet est spacieux et est d’un grand confort. Une fois les valises sorties du coffre de la jeep, nous pouvons profiter de notre terrasse.
La vue sur Dyrholaey est imprenable. Quelle chance de se trouver ici, tout semble paisible.
Le cadre est parfait pour faire un time lapse du coucher de soleil et pendant que le Reflex se déclenche nous pouvons profiter du lazy bag.
Le propriétaire des chalets nous observe de sa maison qui se trouve à quelques mètres d’un air amusé. Surtout lorsque Nico ne cesse de tourner sur lui même pour gonfler le hamac.
Le soleil va désormais se lever à l’autre bout de la planète et Dyrholaey se pare de son manteau rosé avant de laisser place aux étoiles.
Il nous est à cet instant très difficile d’imaginer un plus bel endroit au monde.